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Le costume bigouden est sans aucun doute l’un des plus emblématiques de la Bretagne ! Qui n’a jamais vu - sur une boîte à gâteaux, une publicité - une femme arborant une coiffe impressionnante tant par sa hauteur que par la finesse de ses broderies…

 

Lors des cérémonies, des grandes fêtes ou encore des pardons, on portait un costume richement brodé aux couleurs vives et aux motifs quasi-exclusifs au pays bigouden (voir section broderie à venir).

A la frontière du pays bigouden

La coiffe

L’appellation de “bigouden” vient de l’appendice de fil qui se dresse sur le haut de la coiffe ; on le nomme “beg” ou pointe. Il finira par disparaître mais laissera son nom à l’ensemble du pays de Pont-l’abbé.

 

Ici, nous parlons d’une coiffe du début du XXème siècle, de hauteur moyenne mais non moins élégante.

 

Elle est brodée sur un organdi au point de neudé (point spécifique du pays bigouden). Certaines coiffes étaient en tulle brodé ce qui donnait une réelle légèreté à l’ensemble.

 

Elle est composée de 2 parties principales :

 

- La visagière avec de larges ailes

- Un dalet ou daledenn : c’est l’arrière de la coiffe

 

On pose d’abord un bonnet (ar koef bleo) sur l’ensemble de la chevelure. Celui-ci passe sous le menton et se noue sur le côté. On remonte ensuite les cheveux sur l’arrière du bonnet.

 

Un peigne est posé sur la tête au ras des cheveux et fixé au bonnet. Le tout est maintenu en place grâce à une bande de velours appelée bouloutenn.

 

La coiffe est ensuite épinglée sur l’ensemble. Des lacets sont attachés en haut des ailes de la coiffe et noués au niveau du nœud du bonnet.

 

Au fil des années, la coiffe va prendre de la hauteur jusqu’à atteindre des dimensions vertigineuses : jusqu’à 34 cm. L’expansion va s’arrêter là, les lois de la physique empêchant toute extravagance supplémentaire, au risque de voir ce magnifique édifice s’écrouler !!!!

Le costume masculin
La cocarde

Elle se fixe au niveau des oreilles et se porte pour les pardons et les cérémonies. 

 

Elle est généralement confectionnée dans le même tissu que celui du tablier ou dans une couleur rappelant ce tablier.

Le costume

 

La camisole : Elle se compose d’une seule pièce en velours et drap de laine. Le velours pouvait être laissé nu ou piqué mais la plupart du temps le plastron était richement brodé mais sans jamais dépasser sa clase sociale !!! La camisole a des manches aux revers de velours et qui descendent au dessous du coude. On pouvait superposer jusqu’à 7 camisoles.

 

Des manchettes : elles couvrent les avant-bras. Elles sont bordées de fines dentelles ou de crochet.

 

La jupe : en drap de laine noire, elle s’agrémente d’une bande de velours noir dans le bas. Comme pour le costume glazig, la largeur de cette bande indique la richesse de la propriétaire  de la jupe. Plus la bande est large et plus le rang social est élevé. Les jupes vont ensuite raccourcir

 

Le tablier : il est choisi en fonction des circonstances. Il ne se noue pas mais tient grâce à des épingles nacrées de préférence. En cotonnade ou en tissu plus précieux, le tissu pouvait être rayé ou uni. De plus, la ceinture du tablier forme une pointe sur l’avant. C’est une forme que l’on retrouve rarement ailleurs, sauf en pays glazig où la pointe est néanmoins moins marquée

 

Ce costume est celui de tous les jours, simple et élégant, peut-être moins connu que le fameux costume bigouden richement brodé.

 

Le chapeau : il n’a subi quasiment aucune transformation depuis que H.F. Lalaisse l’a dessiné en 1858.

C’est un chapeau rond en feutre et a la particularité d’être recouvert de 3 bandes de velours plissées régulièrement, ce qui lui vaut son nom de chapeau aux 3 velours ou “tok teir vouloutenn”. De plus, contrairement au chapeau glazig, les boucles ont disparu.

 

 

Le gilet : le gilet bigouden se caractérise par un large plastron de velours piqué au point avant en forme de rayons partant du col. Pour les plus riches, de somptueuses broderies y sont apposées, de couleur jaune or ou orangé. On retrouve une série de boutons, tout comme sur le gilet glazig. Le dos est taillé dans du drap de laine noir.

 

La veste : elle se porte sur le gilet et se réduit à une veste très courte. En drap de laine, elle est parfois brodée dans les coins ou tout du long de la couture externe.

 

La chemise blanche : elle n’a pas de particularité.

 

Le pantalon à pont : contrairement au pays glazig, le port du pantalon est plus ancien et notamment le pantalon à pont. Cependant, le port de bragou braz n’était pas exempt du pays bigouden. En règle générale, si on portait un pantalon à pont, on n’avait pas de gouriz alors qu’avec le bragou, on en portait un.

Kizhier Pluguen

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